- gradaille
-
⇒GRADAILLE, subst. fém.Arg. milit.A. — [À l'école de Saint-Cyr] Ensemble des élèves gradés. Les lits des gradés (la gradaille) (TITEUX, St-Cyr, 1898, p. 531).B. — Péj. Gradés, sous-officiers et officiers subalternes. À côté de cette gradaille boche (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 173). Vautrés à terre entre deux fumiers, à coups de gueule, à coups de bottes, on se trouvait bientôt relevés par la gradaille et relancés encore un coup vers d'autres chargements du convoi, encore (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 44).Prononc. : [
]. Transcr. ds Lar. Lang. fr. [-aj]. Cf. -aille. Étymol. et Hist. 1. 1893 « à Saint-Cyr, ensemble des élèves gradés » (EUDEL, Arg. St-Cyr, p. 32); 2. 1907 « les gradés, sous-officiers et officiers subalternes » (FRANCE). Dér. du rad. de gradé; suff. -aille.
gradaille [gʀadɑj] n. f.ÉTYM. 1920; argot de Saint-Cyr, 1894; de gradé, et suff. péj. -aille.❖♦ Péj. et littér. Ensemble des gradés, des officiers.1 Elle souriait. Elle était contente. Elle avait l'air d'être bien, à côté de cette gradaille boche, de cette lampe et de ce feu qui me soufflait une chaleur que je reconnaissais.H. Barbusse, le Feu, t. I, XII, p. 67.2 Vautrés à terre entre deux fumiers, à coups de gueule, à coups de bottes, on se trouvait bientôt relevés par la gradaille et relancés encore un coup vers d'autres chargements du convoi, encore.Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 38 (1932).
Encyclopédie Universelle. 2012.